© Naohiro Ninomiya

Espèce de collectif est une structure qui œuvre dans le champ chorégraphique. C’est un terrain propice à la pratique, à l’expérimentation, à la création, et à l’articulation avec d’autres champs d’expériences, qui sont des leviers formidables pour faire émerger des projets.

Fondée en 2016, elle fait suite à la création de Pour en découdre, un projet de collaboration entre Damien Briançon et Étienne Fanteguzzi. Dès lors, Espèce de collectif développe, soutient, produit et diffuse le travail de Damien et Étienne, déployé lors de projets communs ou individuels.

Prenant pied à Strasbourg, le collectif porte attention à un travail de territoire dans la région Grand Est, via le travail d’Étienne. Depuis 2017, les projets de Damien s’inscrivent majoritairement en région Bourgogne-Franche-Comté également.

Au delà des projets de création, le collectif partage et interroge les pratiques de la danse par un travail de transmission auprès des publics amateurs et professionnels.

© Pauline Rühl-Saur
© Pauline Rühl-Saur

Damien Briançon

Damien Briançon est danseur et chorégraphe.
Autodidacte, il pratique pendant dix ans avec Hervé Diasnas, et ponctuellement avec Patricia Kuypers, Michel Massé, Yoshi Oïda, Julyen Hamilton, Andrew Morrish, Loïc Touzé.

Simultanément à son exploration du champ de la danse, Damien Briançon a été modèle pour plusieurs artistes, et a travaillé régulièrement auprès d’adultes handicapés. Sans avoir été directement associées à ses recherches chorégraphiques, ces pratiques et rencontres ont été décisives dans sa pratique de la danse.

Il commence à danser plusieurs années en solo, et s’engage dans une poétique de l’intimité, faite de matériaux performatifs spontanés et disparates constamment remodelés.

Il nourrit alors un appétit pour l’improvisation.

Depuis 2014, il développe un travail qui s’appuie sur la collaboration avec d’autres artistes : le danseur Étienne Fanteguzzi, le scénographe David Séchaud, la batteuse Yuko Oshima, la plasticienne Julia Morlot.

En 2016, il cofonde Espèce de collectif avec Étienne Fanteguzzi et Alice Godfroy, pensé comme un espace de relation propice à l’émergence d’un champ chorégraphique.

Il confirme son goût pour l’improvisation.

En 2022, il retrace une trajectoire individuelle avec la création de Sortir de l’arbre.
Il est interprète pour DD Dorvillier, et David Séchaud.

© Naohiro Ninomiya
© Naohiro Ninomiya

Étienne Fanteguzzi

Si personne ne parle, il se peut que je le fasse. 
Si une proposition est lancée, je foncerai avant de connaître la fin de la proposition. 
Si une affirmation est donnée, je la mettrai en doute.
Je n’ai pas vraiment d’opinion, mais je changerai certainement d’avis. 
Et je peux argumenter.
Parfois je bouge dans tout les sens. Certains appellent ça de la danse. D’autres non. Ceux qui restent sans regarder écoutent peut-être. 
Souvent, j’ai besoin de faire les choses pour les comprendre. 
Je ne comprends toujours pas la danse, pourtant j’essaie.
Je peux parler longtemps. 
Pour aller quelque part, je prendrai le chemin le plus long, ou du moins le plus tortueux. Non par volonté mais parce que je me suis perdu en route.
Je dis souvent « je ne sais pas ».
J’ai appris à danser, mais parfois j’ai l’impression d’avoir oublié. 
J’aime bien quand c’est carré, beau et précis, mais je n’arrive pas à le faire. 
Je réfléchis trop et trop longtemps pour une question simple. 
L’inverse est parfois vrai.